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Voyage en Italie

Dernière mise à jour : 28 mars 2022

Mai 2014

Poèmes rapportés d'un voyage de classe à Florence et à Sienne en première.

Sensations


Marchons sur tous les ponts qui transpercent l'Arno

Courons les avenues et longeons les bistrots

Survolons les palais, églises et musées

Arpentons les pavés de la ville animée


A Florence un pas fait n'est pas un pas perdu

A Florence un pas fait est un pas suspendu


Observons les églises et leur ciel bleu d'étoiles

Admirons la beauté des plus divines toiles

Fascinons-nous devant la cité renaissante

Regardons les jardins et les roses naissantes


A Florence un regard n'est pas posé en vain

A Florence un regard est un regard divin


Entendons le fracas des sabots sur le sol

Écoutons le refrain du peuple qui s'affole

Oyons le hurlement de l'enfant qui grandit

Percevons le bruissement de la fleur épanouie


A Florence un son ouï est comme milles voeux

A Florence un son ouï est un son fabuleux


Allégories du bon et du mauvais gouvernement et ses effets à la ville et à la campagne


Pourquoi le monde entier n'est que chaos et peine

Lorsque la clé de paix est gravée en ces murs ?

Pourquoi le monde entier n'a-t-il pour seule masure

Que des murs entachés de blessure et de haine ?

Durant des siècles entiers de milliers de curieux

Sont venus admirer sans n’y comprendre rien

Le message que l'auteur aura laissé en vain

Puisque la paix sacrée ne règne qu'en ce lieu.

Mais les hommes amusés s'imaginent parfait

Pensent que ce démon n'est que présage grotesque

Que jamais leur contrée ne sera sur la fresque

Et préfèrent contempler le côté qui leur plait.

Et c'est ainsi qu'alors mensonge et vérité

Se font face en un lieu aussi beau que trompeur

Où la gêne se mêle à une infinie peur

Que son gouvernement ne soit pas l'espéré.


Florence


Frayez-vous un chemin dans l'étroite ruelle

Laissez-vous donc guider par l'odeur alléchante

Observez tout le charme des rues commerçantes

Rêvez tout éveillé dans la ville si belle !

Errez pour contempler les rives de L'Arno

N'oubliez pas d'abord de gravir la colline

Car vous trouverez mosaïque byzantine

Et toutes les merveilles de San Miniato.


Sienne


Soleil et volupté s'assemblent à l'été

Illuminant la vie des passants de tout âge

Emerveillés de voir deux des plus beaux ouvrages

Nés pour différencier politique et clergé.

Ne sont-ils pas somptueux ces monuments gothiques ?

Etre beau est pour sûr un moyen d'être unique.


David


Beaucoup de vrais génies ont tenté mais en vain

De tailler d'un seul bloc un David achevé

Mais le marbre est fragile, étroit et fissuré

Impossible à sculpter avec humaines mains.


La pierre solitaire se meurt dans une grange

"Pas un seul façonneur ne pourra s'en sortir"

Voilà ce que la foule n'a cessé de mugir

Mais nul n'avait pensé au divin Michel-Ange


C'est alors qu'en trois ans de labeur acharné

La passion se mêla au talent, à l'envie

De faire un combattant prêt à ôter la vie,

Prêt à vaincre Goliath pour sauver sa contrée.


La force de Florence est née de cet ouvrage

Car à chaque fissure un muscle a fait surface

Chacune des faiblesses est devenue menace

Le plus petit des hommes est aussi le plus sage.


La Naissance de Vénus - Boticelli


"Regarde-le, Vénus

Comme il est fasciné

Il regarde Bacchus

Et semble émerveillé"


"Je ne peux te parler"

Répondit la déesse

"Je ne peux pas bouger

J'en ai fait la promesse.


Mon peintre m'a contraint

De rester pour toujours

Sur cette toile en lin

Pour graver son amour


Mais vraiment je suis lasse

de naître infiniment

Je veux que ma vie passe

Comme passe le temps"


"Arrête de maudire

Le grand Botticelli"

Rétorqua le Zéphyr

En poussant un grand cri.


"Nous sommes, mon amie

Emprisonnés peut-être

Mais la vie est ici

Pas derrière la fenêtre.


Comment survivrais-tu

Dans le monde sauvage

Toi qui entièrement nue

Est née sur le rivage ?"


"Mais Zéphyr je me meurs !

Toi tu as ta Chloris

Moi je vis dans la peur

D'être comme Narcisse.


Mais le miroir c'est eux

Ils forment mon linceul

Si mes traits sont somptueux

Pourquoi suis-je si seule ? "


Les Jardins de Boboli


Allées, place, fontaine ou somptueux jardin

Cet endroit hors du temps n'est pas feuillage sans fin.

Chaque soir à minuit lors de la fermeture

Le marbre et la pierre terrassent la verdure.


Tous s'animent en un bal où l'obélisque est roi.

Il trône, silencieux, et observe sans voix

Le calme et la lenteur des danseurs aguerris

Qui enchantent buissons, branches et pissenlits.


Et pour ne point troubler cette étrange assemblée

La musique n'est jouée que par le vent d'été

Et lorsqu'alors le jour chasse la poésie

Le Neptune épuisé rassemble sa patrie.


Tous regagnent leur place en un geste d'errance

Et font face le jour au peuple de Florence

Attendant silencieux que sonne le clocher

Attendant patiemment d'être enfin délivrés.


Côme 1er de Médicis


Décoré de besants

Le blason est partout

Montre qui est puissant

Et qui détient le sou


Famille de banquiers

Ils contrôlent tout l'or

Mais doivent s'exiler

Pour éviter la mort


Mais même les puissants

Sont soumis au destin

Lorenzo est vivant

Mais pas feu son cousin


Règne alors sur Florence

Côme premier du nom

Qui par son excellence

Apaise les tensions


Il domine la ville

Et mène les batailles

C'est un tyran habile

Qui déploie ses murailles


Mais loin d'être un ignare

Côme est un passionné

De manuscrits et d'arts

Qu'il se plaît à payer


Entouré de virtuoses

Il rassemble les toiles

En un musée grandiose

Qui deviendra étoile


Renaissance


Artistes renommés venez tordre ces corps

Profitez de la nuit pour ne pas être vus

Ajoutez, je vous prie à ces divines rues

Un David, un Persée, un lion ou un centaure


Courez donc mes amis, ne soyez pas troublés

Je vous dis que demain l'Italie toute entière

Se précipitera devant vos peaux de pierre

et hurlera que l'art est à son apogée


Vous deviendrez les dieux d'un nouveau mouvement

Né de l'antiquité et nommé renaissant

La vie parait soudain sous d'autres perspectives


Les statues dénudées sortent de la pénombre

Les portraits agités ont maintenant une ombre

Vous peignez le malheur d'une nuance vive


Glande


La joie d'un être humain se sait à sa patience

Lorsqu’après dur labeur il se repose enfin

Pour savourer sans fin quelque moment d'errance

Et oublier un temps le travail quotidien.


J'observe longuement la foule qui se presse

Visiteurs, étrangers ou bien hommes d'affaires

Je souris bêtement car je sens leur détresse

Je souris bêtement car moi n'ai rien à faire


Pourtant dans quelques temps il faudra repartir

Se mêler forcément à l'incessant chaos

Mais l'instant est propice et l'envie de dormir

Se mêle aux pavés froids et au soleil si chaud.


Alors le temps s'éloigne et peu à peu s'arrête

Je sens le peuple autour mais ne peut lui parler

Le chaos vit toujours mais n'est plus dans ma tête

Au moins pour un instant je me sens reposée.


Mollets


Le monde aime les seins les muscles et les fesses

Les formes décharnées sans défauts et sans graisse

Mais tous ont oublié qu'il existe une place

Où la beauté se joint à une infinie grâce


Les formes sinueuses de ce couple étonnant

Confèrent le sex appeal le plus beau le plus grand.

S'ils sont découverts alors ils illuminent

La plus sombre des nuits la plus grise des mines


Alors si vient un jour où la beauté n'est plus

Où le monde et les hommes vous semblent corrompus

Rappelez-vous qu'il n'est poésie plus sublime

Que l'image sensuelle des mollets de Maxime.


Berceuse pour un groupe


Entendez vos murmures

Peu à peu s'évanouir

Entendez le silence

Peu à peu s'épanouir.


D'habitude bavards

La nuit vous a happé

Vous d'habitude avare

La nuit vous partagez.


Vous partagez vos rêves

Sans même le savoir

Vous vous offrez une trêve

Endormis dans le noir.


Vous semblez bien paisibles

Rien ne peux déranger

Ce sommeil invisible

Vous êtes hors de danger.


Quand le jour sera là

Vous vous éveillerez

Vos rêves, ils seront là

Mais vous les cacherez.


Car ils ne sont qu'a vous

Et vous ne pouvez nier

Que certains sont tabous

Mieux vaut les oublier.


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