Insultes
- edithrchd
- 10 oct. 2022
- 2 min de lecture
Octobre 2022
Tu crois que pute est une insulte atroce
Mais toi tu t’fais baiser gratos
Il finit toi t’as pas jouis
Il est l’pétrole toi l’albatros
Si c’est pour pas kiffer
Autant faire du sexe tarifé
C’est pas plus con que de devenir
Chauffeur de bus ou pâtissier
La prochaine fois que ce mot
Vient se poser sur tes lèvres
Pense aux véritables maux
Qui chaque jour t’irritent et t’énervent
Une pute elle vole pas ton argent
Elle s’défoule pas sur les manifestants
« Eh c’est pd c’que tu dis là »
Oh là garçon, t’es sûr qu’tu veux glisser sur cette pente là ?
Si enculé pour toi paraît une insulte adéquate
P’t’être que tu n’es pas familier avec les plaisirs d’la prostate
Internet est ton ami vieux, tu serais surpris
Un petit doigt sous la douche pourrait te rendre moins aigri
Et si on essayait de varier nos langages fleuris ?
Rester violent mais arrêter de taper toujours sur les mêmes
Si on s’mettait dans l’crâne que par nos mots transpirent les maux du système ?
Si au lieu d’PD, on disait keuf
Si on arrêtait d’stigmatiser les mères, les meufs
Et si on s’accordait pour dire que le sexe c’est stylé
Et qu’il n’y a pas d’mauvaises manières pour deux adultes qui veulent kiffer
Pour vous aider, j’sais que c’est pas facile
J’ai concocté un florilège d’insultes pas pires
Vieux blaireau de merde, tu m’fais pitié
T’as la tête plus vide qu’une capote pétée
Nonne de tes morts, bouffon, boloss
Nique des clous et mange ta main
Ferme bien ta gueule sombre purin
Suce un poteau au tétanos
T’es plus teubé qu’un antivax
Plus inutile qu’un vieux tampax
Sale nul de droite, chieur, tête à claque
Bois mes règles et va jouer sur la 4 voies
Le sang d’tes morts, tu m’parles, j’te plaque
Donc ferme ta gueule et puis casses-toi
(J’vous entend d’ici, soit dire que c’est inutile
Soit dire que c’est géronto, catho, scatophobe, que c’est speciste
J’entend j’entend, mais au moins c’est un peu varié
C’est mieux qu’vos fils de pute déjà servis et avariés
Des convaincus y ‘en a plein, des combattants, y ‘en a moins
Parce que casser ses habitudes est un travail de chaque instant
Et que dans bien des colères, le naturel revient en suintant)
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