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Atelier 19/11

Texte écrit à l'atelier hebdomadaire Mange tes mots.


A partir du poème "Résumé" de etaïnn zwer dans (l'incroyable) Bleu nuit blouson rose


C'est l'histoire de deux gouines qui au contact de l'autre deviennent

très

très

PD

Elles étaient si fort misandre qu'elles ont fait comme un tour complet et maintenant tout est flou et beau et ils sont deux garçons qui ne détestent pas les garçons. Ils sont perdus alors ils font comme ils pensent qu'on doit faire, ils jouent à être des bonhommes, font des bras de fer en riant trop fort dans les bars, mais la bande son c'est toujours de la pop trash-pétasse ou du Britney. A la fin ils se serrent la main tentent un check un peu street mais finissent toujours par se rouler des pelles. On attend le twist où les normes de genre sont interrogées de manière pertinente et politique, mais il ne vient jamais, on reste au bord du bord d'un intérêt général et on se vautre toujours dans un intime à paillettes et à godes roses. Les personnages secondaires disent toujours quelque chose pour apaiser l'égo fragile des protagonistes, qui sentent enfin le monde leur appartenir, le temps d'1h30 et d'un cornet de Popcorn XXL sucre et sel qui met tout le monde d'accord.


A parti du "résumé" (exo d'avant) du voisin


On voit rien. Avant on voyait mais là on voit rien. On va vite parce que ça descend et que le caddie a 4 roues. On lui offre une vie meilleure, loin des packs d'eau et du lino gris du Lidl. On lui offre un road-trip, un destin de Cadillac flashy, on lui offre le bitume et nos gorges déployées. On voit rien mais on voit bien qu'on nous gronde à chaque intersection. On entend inconscient/sale gosse/accident et on répond à grands coups de pied contre le métal du caddie. On attrape les grincheux au passage, la chainette en métal un lasso anti rabat-joie. On voit rien mais on voit bien qu'on est ensemble jusqu'en bas de la pente. On se parle mais avec la vitesse avec le vent plutôt on se devine. On se sourit timide mais avec la vitesse avec le vent plutôt on se grand ouvert. Entre les lames de vent et d'adrénaline, on espère que là-bas c'est loin et que les nuages amortiront nos chutes.

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