La solitude
- edithrchd
- 11 janv. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mars 2022
Août 2021
Réécriture de La Solitude de Barbara.
Ah la r'voilà la p'tite vicieuse
On peut pas dire qu'elle m'ai manquée
Elle me suit cette ombre rieuse
Je l'ai r'trouvée sur le pallier
Et pâle hier quand je parlais comme au parloir à mon cœur éploré
La v'la qui r'vient entr' mes poumons remuer l'couteau dans la plaie
Je n'l'attendais pas si tôt
Je l'avais vue y a quelques mois
J'lui avais dit "à bientôt"
Mais je pensais "bon débarras"
Plus tu fuis plus elle te suit
Plus tu pleures plus elle s'hydrate
Sa sale gueule et ses yeux rougis
Te donnent envie d'lui foutre une droite
Mais tes mains elle les ligote avec les nœuds qu't'as sous la glotte
Quelle plaie j'vous jure à peine sapée
Elle a des nœuds dans sa chevelure
Et la morve qui lui coule du nez
La nuit elle s'improvise boule Quies
Pour pas qu'j'me réveille quand ca bipe
Quand mon corps chill pépère en Grèce
Elle m'fait le cœur en Antarctique
Donc j'lui dit
"Casse casse toi
Car tu m'casse casse moi
Et ma carcasse froide
N'a pas besoin d'toi
Va toquer à la porte d'un voisin d'une gendarmerie
Au fond vraiment peu importe mais par pitié barres-toi d'ici
Car moi
Je veux danser à en rugir
J'veux savourer tous les printemps
J'veux passer des nuits sans dormir
A laisser faire mon palpitant
Avant qu'il joue l'dernier poum-chak
J'veux en gratter du papier
Recevoir d'l'amour dev'nir flaque
Et mourir là où j'ai pas pieds"
Elle ouvre enfin sa bouche puante
Elle me dit d'la laisser rentrer
Elle dit que j'suis pas accueillante
Qu'y a des manières à respecter
Qu'elle a appris pour mes chagrins
Qu'elle est revenue, qu'elle est là
Qu'elle s'ra là du soir au matin
environ 30 journées par mois
Elle dit
"Rien ne sert de lire encore
Les lettres de tes amours passées
L'encre n'a peut-être pas quitté le port
Mais le bateau t'a remplacée
Tout est fané, tout est mort
Tout est cassé, tout est gore
Tout est fini y a plus d'espoir t'as pas d'renforts"
Avec ces mots durs la vilaine
S'est servi une bon repas
Elle se nourrit des peurs des peines
A chaque bouchée lui pousse un bras
Elle m'étrangle et elle m'enserre
Me bâillonne me liquéfie
Ses empreintes emboîtent les miennes
Et la nuit ses rêves m'asphyxient
Ah la r'voilà la métallique
Mon lest du fond de l'océan
Celle qui appuie là où ça pique
Et qui tisse mon linceul géant
La nommer s'rait lui faire honneur
Légitimer ma fausse amie
Disons juste que depuis t'à l'heure
Il n'y a qu'elle qui me lit
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