Abécédaire
- edithrchd
- 4 oct. 2022
- 22 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 mars 2024
2021-2022
Divagations personnelles sur contraintes formelles
Contraintes formelles :
- Chaque lettre doit porter sur un thème
- Le texte doit rimer
- Chaque texte doit être une assonance ou une allitération de la lettre concernée
- La dernière syllabe d’un texte doit être le son de la lettre suivante.
A lire à voix haute
A comme Avant-propos
Abracadabra, attention j’dois t’avertir si t’as pas l’time tu dois partir. Affale-toi bien dans ton canap’ amène un p’tit arabica et assiste à ma guérilla.
Alors : J’sors l’arsenal et l’armada, l’arbalète et l’arnica pour un combat alambiqué. Pas d’amalgame j’suis amatrice mais appliquée, attentionnée et acharnée. En amazone de l’abc, j’vais m’arracher les amygdales et abattre a cappella 26 travaux comme Hercula. As-tu déjà ouï de l’adage ? Quand t’as la gnaque ou bien une rage d’anaconda taffe et retaffe abats l’travail ; si t’y arrives Hallelujah si c’n’est pas l’cas non n’abdique pas prend un calepin un agenda et attaques toi à chacun des alinéas jusqu’à ce qu’ils soient assez parfaits pour ranimer dans un vacarme comme une alarme le plus amorphe des macchabés.
B comme barbare
Baba d’tes beaux habits bleus pour toi ton job c’est éborgner, blesser, combattre, prendre un arabe et puis l'abattre.
Bafouillant des bobards bidons, récupérant l’boomer bébête, tu veux qu’on gobe que ben non, t’es pas un barbare à mobylette ?
Ça bat la breloque chez les babouins, c’est le branlebas de combat de la BAC qui brandit LBD et batte quand des braves gens, des banlieusards comme des bobos battent le trottoir pour briser les barrières de trop.
T’es débile, embobiné ou imbibé ? Le bourbon et la bibine c’est bien beau mais pas en biberon bandoulière, blaireau. C’est quoi les bails d’après ? Des bombes et puis des barbelés ? Un barbecue des immigrés ? Bordel, moi tu sais l’plat qui m’ferait baver ? Un bon bouillon ‘vec du poulet bien épicé.
C comme cul
Qu’tu sois calé dans un couchage tout en coton ou qu’ton cocon soit un clic clac un peu concon, le cul c’est cool quand t’es complice avec ton coup. A coup d’câlins et sans clichés, délicat sans être coincé, en caquetant ou bien caché, faut d’la confiance et du concret pour copuler. Sur la commode, dans la cuisine ou sous la couette, cochon, cascadeur ou à chaussettes, faut s’écouter et compromettre pour créer d’concert un concept qui fasse crier et décoller tellement c’est chouette.
Le cul c’est ni un cours ni du catch, ni un concours ni un match pour pas procréer colle un patch, prend une capote ou un cacheton, quoiqu’tu choisisses écoute ton corps, la clé d’tout ça c’est ton confort. Pour conclure si un con t’contraint, te roue de coup, qu’c’est 1 contre 1, si t’as qu’une crainte c’est d’le voir, si tout ton corps n’est que cocard casse-toi cocotte, sors de ta cage de capturée, faut du courage mais cramponnes toi faut pas céder.
D comme dodo
Quoi de plus dar pour se détendre qu’un dodo endrapé et tendre ? Devant un dvd, ou dénudé en divaguant ‘vec son doudou, le dodo est à la vie ce que la doudoune est aux mamies… Indémodable. C’est la dream dance, le dédale freudien qui se délie, et d’un coup c’est les balades en dromadaire façon Dali, le paradis de l’endeuillé et d’ceux partis, ou… La danse des démons déter à dégager les dromadaires.
Dors, car ça déblaie les doutes et les vieux diables, ça aide à déceler les défis durables ça draine les bobos douloureux ; le dodo, ce délire doucereux.
E comme Espace
Elégant, époustouflant, épanouissant, énorme évidemment, l’espace m’émeut. Quand j’l’examine il m’épate, l’espace, il me pénètre et m’évoque mon passé. J’étais extrait d’étoile, d’hélium, étincelle étrange, énergiquement élancée dans l’étendue éclatante et éclatée d’la voie lactée. Dans une céleste épopée j’m’émerveillais des nébuleuses, m’égarais sur Bételgeuse. J’suis sérieuse, c’était l’pied.
Et par milliers, les années se sont écoulées et, par échange étrange des éléments, par évènements ébahissant, si déroutant qu’j’peux même pas les expliquer vraiment, je suis née, sur terre. Des fois j’me perd et m’met à regretter mon passé d’poussière alors j’lève la tête en l’air et, en bref, j’me dit qu’la terre est mon aéronef.
F comme Fable
Au fin fond de la forêt, le fourmilier n’fanfaronne point
Son ventre flambe c’est un enfer, il a faim
Fruits, fleurs, fanées et fraiches, félins qui fendent l’air en flèche
La forêt est bien fructifère, mais cela n’fait point son affaire
La faune, la flore il en fait fi, lui son frichti c’est les fourmis
FOUTRE ! Fulmine le fou, même fatigué je suis féroce
De la famine je puise ma force, mais Il me faut bouffer !
Et si à ces fins il me faut, enfumer tout Fontainebleau
Eh bien soit ! La forêt sera mon fourneau
Et se faisant il s’affaira, dans les fourrées il farfouilla
Pour enfin dégoter la flamme
Qu’a fait tomber dans la fatigue une fumeuse femme
Mais dans sa fébrilité, il a omis d’être furtif
Et le faisan, attentif, fonce informer la mère fourmi
Fourmi, siffle le faisan
Le fourmilier est furieux, et de sa folie veut faire feu !
Faites un effort, faites face ! Ou c’est la forêt qui trépasse
Mère fourmi, fort futée et efficace
Fédère ses filles et filent vite au fleuve d’en face
Fourmis ! Fait la mère
Rafraichissez-vous, foncez dans la flotte !
Et les fourmis, sans réfléchir, barbottent
Enfin, en farandole et furtivement
Elles forment un cercle autour du fourmilier confiant
Et se faisant, avec leurs pattes humidifiées
Elles ignifugent avec ferveur la terre foulée
Le fourmilier, trop fanatique pour déceler le subterfuge
Fit feu fissa et enflamma les calcifuges
Mais le fou faible en voulant fuir à toute allure
Tombe, et sous sa fourrure : la fracture
Il feule, il souffre, mais est figé
Et c’est en flammes que finit notre fourmilier
Et la forêt, par les fourmis bien protégée
Fit un festin de faux-filet parfum fumé
A toute fable, morale de fin est exigée
Qui frotte sa face à plus futé finit forcément fort piégé.
G comme gueule de bois
Hier j’y suis allée grassement sur la Jager et la Guinness, j’ai dégommé comme une ogresse tout au goulot sans grande sagesse. M’gargarisant au grand Marnier pas d’grenadine pour éponger, je gobe les godets des collègues quand ils sont si gris qu’ils sont bègues. 3h du mat’ déjà 3 grammes, y a du magma dans mon diaphragme, j’gueule un langage en anagramme, l’veau-cer en grève à faire grincer l’réflexogramme.
La goutte dégoulinant de la gueule, j’engloutis tout, j’suis pas bégueule. Et glou et glou gloussent les grivois, j’ingurgite tout sans gamberger mais aujourd’hui la gueule de bois dans mes organes vient se glisser.
Alors je gis et je gravite près du grabat, mon corps gémis geins grogne mais n’gigote pas, je suis groggy et j’ai la grâce d’un bélouga.
Un peu guignol me gueuleras tu, regarde dans quelle merde tu t’englue, qu’est-ce que tu gagnes à t’gerber d’ssus t’engraisses le biz des drogues légales et toi gugus, ça t’es égal ?
Pfff… Gars, t’es engagé gg à toi, tu fais des gommages du yoga, pas de béguin pour la ganja fais l’embargo du big pharma…Soit. Mais là ma tête est une goyave et en me gueulant d’ssus tu l’aggraves va t’insurger de trucs plus graves tes suggestions gardes les au bec, moi tout c’que j’veux c’est graille un grec.
Gouzi gouzi en gueule de bois j’suis une gamine, j’goleri pour rien c’est les toxines, grog de grand-mère pour médecine j’ai la dégaine et le QI d’une aubergine. A force de m’gaver du grenache j’ai égaré dans la guéguerre tout mon panache.
H comme haschisch
Hhhhhhh (bruit d’inspiration), hhhhhhhhoo (bruit d’expiration)
Haha, # high.
Y en a qui chérissent la chopine, d’autres s’hypnotisent à coup d’hydroxyzine y en a qui s’shootent à l’héroïne ou hallucinent avec des dérivés d’morphine. Moi mon hobby c’est le hash, il harmonise et découpe l’horreur à la hache, il m’rend hilare quand j’suis hagard, rend mes yeux rouges comme des homards, l’herbe ça me hype et ça me smash à chaque pétard. Home sweet home, la haze ça hacke ma tête et m’fait m’cacher dans mes chan-mé chambres secrètes.
J’allume la chaine hi-fi et m’avachi sur ma chaise et sur d’la house ou du hip hop ça m’fait chercher des hypothèses ça m’fait dire « hop hop hop ! La hiérarchie, c’est d’la foutaise ».
Ça sert à rien d’jouer à cache-cache avec le hash, il te harponne, il t’harnache et t’habitue à son panache. Donc si t’es pas chaud passes ton chemin, ça en f’ra plus pour mes homologues hashichiens.
En haut de l’hexagone le hash est haï comme la hyène, pour eux mon cône est aussi hardcore que Bad Brain, à l’hémicycle on veut pas d’une vente homogène alors qu’à Henri IV j’suis sûre qu’ça roulait à la chaine. Pour eux j’suis qu’une hippie du-per, une apache avec un gros ter, leur hashophobie m’exaspère, moi j’hurle bien haut et y a qu’un coffee shop ou un rayon weed a l’hyper qui m’fera taire. C’est pas nous qui remplissons les hostos, ça cause pas de handicap costaud alors soyez hypergentils et arrêtons cette hérésie.
I comme Imagination
Ici, dans cette civilisation ou l’irrationalité côtoie l’immodération, où l’on s’empiffre jusqu’à l’indigestion, où les dirigeants criminels administrent loin de la prison, dans cette vie pourrie où l’individu inerte subit, quelques irréductibles persistent, et modifient leur état végétatif : merci d’accueillir : Nos amis les imaginatifs.
Parce qu’ils sont tristes ou optimistes, parce qu’ils ont envie d’crier qu’ils existent, parce que l’idiotie les irritent mais qu’la critique n’est prise en compte que si la proposition suit, les imaginatifs innovent, inventent et initient.
Ils sont lyricistes, écrivains, ventriloques ou circassiens, guitaristes ou magiciens, compositeurs, dessinatrices, ils sont DJ ou clavecinistes. Ils sont invisibles, régisseurs, dans les coulisses, directeurs et scénaristes.
Ils sont vivants et m’initient à leurs pratiques, ils me libèrent et agissent en endorphinique, sont mes idoles et m’donnent envie d’en faire partie, sans eux j’m’immole ils éblouissent mes matins gris.
Donc dans cet I j’vous crie merci, merci d’me sortir d’léthargie, d’avoir choisi d’invalider l’ignominie, merci j’le r’dis, merci pour la magnifique énergie.
J comme Jeu
J’ai jacassé sur les joints et la tise comme si j’étais juste une junkie mais en bonne jeune d’aujourd’hui y a un autre joujou qui m’réjouit, un autre refuge où j’m’épanouis moi quand j’m’ennuie, j’joue à l’ordi.
J’avais dix piges, j’étais pas jouasse, au collège chargée d’angoisses, quand un beau jour mon frangin passe et m’offre un objet qui m’tabasse : c’est un jeudi, ma joie est grande, je vais jouer au bijou d’Mojang. Minecraft devient mon aire de jeu, chaque jour un nouvel enjeu, gérer l’jardin ou les donjons, à chaque idée sa projection, la journée c’est jokes et injures, mais au logis c’est la joie pure.
Et dire qu’certains les jugent encore, par jalousie ou préjugés, pour eux les jeux c’est la mort crée une génération d’givrés, mais sous le joug d’ta cage 4k peux-tu m’jurer qu’tu vaux mieux qu’moi ?
Tu mugis qu’il me faut agir, qu’j’suis assujettie à ce qu’y a d’pire, que jeu et judas sont jumeaux, qu’les jeunes sont gros à cause de WoW, WOW, t’es barjot.
Moi les jeux m’ont rendu agile chaque jour un peu moins fragile, m’ont fait jongler avec l’anglais comme si c’était jargon facile, j’ai un niveau qu’t’auras jamais. Sans les jeux pour me cajoler l’éponge je l’aurai p’tetre déjà jetée, alors j’rejette tes jérémiades quant à mon usage du joypad.
Depuis Mojang des joyaux j’en ai connu mille, j’ai voyagé sans jamais quitter l’domicile, j’ai été jardinier, magicien, Géralt de riv et mexicain, gungeoneer et assassin, rendu justice à coup d’joystick, j’ai fait rager à coup d’high kick, aidé des PNJ paniques, double jumpé au d’ssus des piques, chaque jeu fut un séjour épic. Aujourd’hui je suis majeure et jouer vire toujours mes tracas, sans eux j’m’effondre avec fracas, un jour sans jeux ? En aucun cas.
K comme King
Quand la capote avait craqué sur la banquette de la Kia, l’keum de Katy a paniqué et s’est cassé sous sa parka. Katy calcule à peine kéké et check son bide un peu choquée, elle sait qu’c’est l’quatorzième du mois, qu’elle a une dette sur le karma, même ankylosée par le skaï Katy sait déjà qu’elle le garde. « fuck it », qu’elle dit, « j’le keep », qu’elle crie, « au moins ça m’fra quitter la ket’ la coke et le whisky ».
9 mois plus tard sur le paddock un chiard tête le bout d’ses dreadlocks, Katy savoure sa première clope, et en checkant la marque du pack vient de trouver l’nom d’son macaque, elle trouve ça cool et puis bling bling, les couches crades s’ront celles de King.
Et King grandit sans un kopeck ou un câlin, Katy s’était fait mettre KO par la keta et par le vin, mal dans ses bask’ le kid racket les autres gamins, ceux-là qui l’traite de cassos de Kévin et de bon à rien, quand un matin dans un cartable il chope le kiff de sa vie man, la p’tite Karine sans qu’elle le sache vient de lui offrir un walkman.
King fauche des skeuds dans tous les kiosques, kiff sur du rock du punk du rap et du funk, du Kamini du Kacem, du Dooz Kawa du Kool Shen, à chaque track nouvelle extase, s’fait kidnapper à chaque phase. « Eureka » s’dit King, voilà c’qui m’évitera l’breakdown, pendant qu’les connards chantent James Brown, font du playback en perroquet s’égosillent au karaoké moi j’vais gratter et puis kicker.
Et king kickait et king kickait
Et King kiffait et King kiffait
Voulait comme au kung-fu mettre tout le monde au tapis
Voulait comme au poker tenter un ultime tapis
Voulait être à la musique c’que Tony Hawk est au skate
C’que Mike Tyson est à la boxe c’que le cocktail est à la fête
Et King kickait et King kickait
Et King kiffait et King kiffait
Alignait ses phases comme au sudoku
Sautait sur la prod comme un kangourou
Télékinésiste, f’sait voler les coups
Marquait son terrain comme un koudourrou
Et King kickait et King kickait
Et King kiffait et King kiffait
Il rêvait pas d’être riche comme le gars qu’a créé Facebook
Dit tout d’suite non à la ket’ qu’avait foutu sa mère dans l’souk
Il souhaitait juste voir son blaze gravé un d’ces 4 dans un book
Et King kickait et King kickait
Et King kiffait et King kiffait
Pas de smoking il voulait juste qu’ce soit nickel
Stylo kalash il faisait pas dans la dentelle
Technique qui smash comme une mine anti-personnelle
Le kid des blocks ‘tait enragé comme un teckel
Pas de morale pour un King qui touchait le ciel
Check ça frérot le son te rendra éternel
L comme Liberté
Elle en a tant fait couler
Du litre d’encre, litre de larme
Et en a fait soulever des armes
Et couler du litre de sang
Ils en ont parlé les salauds
L’utilisaient à en salir
Ah la liberté a bon dos
Quand elle sert d’alibi au pire
Colon maton flic et autre raclure
J’utiliserai l’encre écarlate
Pour tatouer sur tes commissures
L’envers de ce que tu relates
Pour tes soldats ça tu les aime
Les glorieuses sépultures
Mais pour les millions de tortures
Le silence chasse les chrysanthèmes
M comme moitié
Miroir, miroir, montre-moi mes caractéristiques fais-moi l’bilan de mes qualificatifs dis-moi vraiment qui j’suis sous ma montagne de tifs. Miroir, miroir montre-moi l’revers d’la médaille, la mine de verre sous la rocaille mime mes maux mes maladresses mugis moi les mots qui font mal adresse-toi à moi comme si j’allais bientôt mourir, révèle mes émois sans mentir bref parle-moi d’moi, mais sans frémir. Car moi j’suis un poil paumée j’ai du mal à m’évaluer j’me sens pas un être en entier j’me sens… J’me sens plutôt comme pleins d’moitiés.
J’me sens
mi chercheuse d'or mi trou paumé, mi coffre-fort mi sac troué
mi météore mi pavé dans la mare, mi trompe la mort mi camée sans la gloire
mi Matador mi vache écran d’la foire
mistinguette mi male alpha, mi System mi Priscilla
mi victime mi oppresseuse, mi sublime mi monstrueuse
mi maladie mi antidote, mi tchoupi mi Sephiroth
ouais moi j’suis moit moit
j’sais pas pour oit oit
mais moi j’reste coite coite
ouais j'me dit what what
quand des âmes droites droites
qui sont pas moit moit
me disent
faut qu'tu choi-choisisse, le doute te s'ra limitatif
avant qu'tu moi-moisisse, choisis ton bord définitif
mais moi j’suis
mi molard mi maniérée, mi flemmarde mi animée
mi curieuse mi angoissée, mi malheureuse mais mérité
mi morue mi médusée
mystérieuse mi moi moi moi
mi muette mi mots mots mots
mi Maggie mi Moe Moe Moe
mi mimi mi Muhahaha
Mis dans les têtes y a des concepts encore vachement manichéens
Mais le monde a plus de facettes qu'un côté mieux et qu’un moins bien
la vie c'est mi-figue mi-raisin
mi elle me fige et j'me résigne, mi elle frime et j'la raisonne
mi elle m'fume mi j'la domine, mi j’la fuis mi elle m‘étonne
ouais j‘suis mi gnon mi kado
mi multi et mi solo, mi méli et mi mélo
mi finie et mi démo, mi muette et mi micro
mi streu-mon mi Maestro
moi tout c'que j'sais c'est qu'jsuis du-per
quand on me demande qui j’suis
les mots s'emmêlent et j’comprend R
quant à l'idée même d’la vie
le doute m'habite, j’fais jamais d'choix
môme mimétique j’copie sur toi
entre mes mains deux idées sûres
j’aime les câlins et l’écriture
ma rime
mi facile mi façonnée
mi lassive mi l'adorée
mi fardeau mi libérée
mi rémi mi récitée
mi la seule à qui je fais confiance
mi la cime de ma déviance
enfin… j’pense.
Miroir miroir comme d’habitude tu restes muet, rien à m’montrer sauf mon reflet, mais ça m'fait du bien d'te parler my men, quand j’me confie c’est le doute qui m’amène mais j’en ressort au moins à moitié plus sereine, c’est moins cher qu'un psy, c'est plus près d'mon lit, merci et à la semaine prochaine.
N comme Noémie
Et non. Je n’étais pas capable de ne pas la nommer, de ne pas lui consacrer, la consonne de son nom. Elle est sang de ma veine, elle est pince de mes chaines, elle est fleur de mes plaines, le nerf de ma vie guerre, racine de ma vigueur. Elle n’essaie même pas, naturellement là, elle nettoie le fond de mes bennes en y disséminant des graines. Bonne soeur mais pas nonne pour un sou, elle est de ma cabane la colonne acajou. A peine née sur tes genoux, tu me tenais entre tes doigts, avais-tu découvert déjà, qu’il y aurait pour toujours un nous ? Puisque tu connais mon coeur tendre, et qu’ont déjà sonné ces mots, je vais tacher de n’pas m’étendre, de n’pas faire pleurer les pianos, il s’agissait seulement de rendre, l’amour que j’ai pour toi Nono.
O comme octosyllabique
L’octopode est un autonome
Aux raisonnements fort profonds
Mollusque noble, sang d’hématome
Se décolore, caméléon
Pour copuler le beau décroche
Son imposant hectocotyle
Qui comme un nautique missile
Trouve la cible et s’y accroche
Poulpe des eaux tu es le roi
Tes trois coeurs réchauffent le mien
Ondine, trésor sous-marin
Il n’y a qu’en toi que je crois
Acrobate au groove chaloupé
Vaut bien cette courte épopée
P comme Parole
Parlons peu
Ou parlons peut-être
De presque rien
Mais d’un peu plus
Que de la pluie
Parlons peu
Mais prenons en compte
Le poids de nos paroles
Plume ou plomb
Epée ou pansement
Parlons pour l’autre
Pas pour soi
Ne parlons pas
Ou peu
Quand on ne le peut pas
Et preux
Est celui qui parle
Pour que l’autre ne pense pas
Que sa parole est indispensable
Parlons pudiquement
De ce que l’on ne connait pas
Parlons pudiquement
De ce que l’on croit penser
Parlons cru parfois
Pour perforer la pierre
Parlons moins en prières
Et plus à nos proches
A nos pairs
Éparpillons le vécu
de ceux qui par peur sont muets
Parole pistolet
Parole d’invaincus
Q comme Questions
Pourquoi le cul du coq s’appelle un cloaque ?
Un croque mort confesse-t-il à ses clients ses cachotteries ?
L’aquagym est-elle une arnaque ?
Est-ce-que « Coquard coquin » est une contrepèterie ?
Les clubs échangistes font-ils des pique-niques ?
Si on avait des queues, se ferait-on des checks avec ?
A quel point Planck a-t-il révolutionné la physique quantique ?
Pourquoi l’insulte ‘tronche de cake’ ?
Peut-on faire un snooker sur un corbillard ?
Qui sont les premiers à s’être dit je t’aime ?
Que mettait sur sa fiche de rentrée le fils de Pablo Escobar ?
Quand va claquer le dernier humain né au 20ème ?
La quête de sens en a-t-elle un ?
Quand il doutait, Hitler questionnait-il sa mère ?
Combien existe-il de bouquins ?
A quatre-vingts ans, de quoi j’aurai l’air ?
R comme réussir
Créer, craindre, refaire, s’éteindre. Raturer, dépeindre, remuer, restreindre.
Le rythme me court à l’arrière-train, envie d’crier tous mes refrains, mais s’investir c’est risquer l’erreur, la fracture la fin du petit règne interne, se confronter aux autres c’est mettre des fenêtres à sa caverne, c’est offrir un droit de regard noir, une arme pour battre la fierté, c’est risquer d’être un bide de foire, c’est permettre d’être renversée. Mais pour apprendre faut rater, pour réussir faut tenter, éternelle ritournelle entre remords et puis regrets. C’est en forgeant qu’on d’vient forgeron, j’apprécierai passer direct maitre, mais s’croire au-dessus c’est être con, un beau jour faudra bien s’y mettre. Terrorisée d’être rare, on sait c’qu’implique un grand pouvoir. Mon écran n’est pas très bavard, n’a jamais d’remarques constructives, j’m’adresse à lui comme un saoûlard qu’aurait besoin d’déblatérer son baratin quand arrivent les heures tardives. Est-ce un caprice de vouloir être écoutée ? Est-ce arrogant de croire qu’on a un truc à apporter ? Est-ce vraiment ma finalité ? Pourquoi écrire à comme une saveur transitoire ? Pourquoi j’me sens comme ces personnes qui rêvent d’heure de gloire ?
J’crois qu’j’vais entrer dans l’arène, vêtue d’une armure robuste, fermée à la haine, mais ouverte aux critiques justes, je vais devenir la reine, d’une forteresse moins vétuste je vais semer deux trois graines, pour au moins devenir arbuste. Mon pire ennemi c’est moi-même, entre trop d’égo et maladresse, et à vous a qui je m’adresse, si ma tête enfle comme un ballon, si vous trouvez qu’j’ai perdu pied, si je deviens le rejeton, qui aurait trop été gâté, percez-moi de réalité, ne faites pas preuve de tendresse, rappelez-moi de toujours douter, si je vous perds je me blesse.
S comme système
Salut, c’est moi, mais si tu sais, j’suis sympa, j’suis ton oncle le système, on s’connait d’puis la sixième.
Mais si, souviens toi :
Quand dans les vestiaires, t’osais pas te désaper, pour des poils qui dépassent, pour un sous-tif pas en place ? Quand tu pensais c’est ma faute, je ne suis pas assez ci ou ça, quand tu disais je suis grosse, aucun garçon ne voudra de moi. C’était moi. Je m’installais dans tes pensées pour y tisser ma toile suintante, je systémisais tes actions pour asseoir ma force écrasante. J’ai mis un sens sur certains mots sans même que tu y réfléchisses. De ma pièce j’ai instauré, dans ton cerveau les coulisses.
Je suis celui qui susurre les insultes, celui qui se rit du tumulte, celui qui sépare les sexes, celui qui sape les garçons en bleu, qui désape les filles quand il veut, celui qui sait, qu’a réussi, celui qu’est cis et riche aussi. Celui qui insuffle la haine, de tout ce qui n’est pas son semblable, celui qui sournoisement malmène tout ce qui lui parait instable. Je suis tonton Sam le monogame, je suis papy France l’assassin, j’suis papa pub qui sexualise les gamins, grand frère oseille qui creuse la fosse de ceux qu’ont rien. Je suis le boss final, celui qui te stresse quand tu rentres seule, je suis la superpuissance, qui tisse de tous le linceul, il n’existe pas d’arsenal, pour submerger ma force seule, je suis la messe dominicale, je suis le sang de ton aïeul. Je suis celui qui se masturbe sur tes principes, celui pour qui le consentement est relatif, celui qui suce comme une sangsue tes rêves d’altermondialisme, celui qui t’engraisse pour après te faire acheter son laxatif.
Je suis un système inquestionné contre lequel tu n’peux lutter, j’suis le joug duquel tu voudrais t’extraire, mais qui chaque jour plus prospère, celui qui derrière toi, à chaque instant t’fait sursauter, je suis une merde qui façonne toute la société, je suis le roi que la misère n’fait qu’exciter, celui qui frissonne de plaisir quand tu essayes de protester.
T comme temps
Tic tac tic tac
Le but, peut-être, c’est de ne pas être le martyr du temps.
C’est de têtu, tenir tête aux tempêtes, en cela qu’elles sont temporaires, c’est de tempérer sa colère, quand l’été n’est plus en fête. C’est d’accepter de ne pouvoir ni tirer, ni triturer, ni arrêter, ni sauter ni lester, ni étaler cette entité qui ne t’appartiens pas. C’est en faire un ami plutôt qu’un combat. C’est accepter que tantôt le temps t’accule, tantôt le temps danse. C’est de tirer parti de tout instant même tourmenté, pour tisser son individualité. Le temps c’est la thune ? Non, le temps c’est la lune, que tu mates à la nuit tombée, le temps c’est cette tribune, qui t’observe sans interférer.
Peut-être faut-il tenter, car tenter, c’est essayer à un Temps T d’être plus vivant et moins hanté qu’à l’instant T-1. Peut-être faut-il être tendre enfin, car la tendresse, c’est tenter l’adresse de tacler les obstacles que taquin le temps dresse.
Le but, peut-être, c’est de ne pas être le martyr du temps.
C’est voir son cliquetis rythmé comme une certitude rassurante, plutôt que comme une intimidation tonitruante. Le temps ne t’incite à rien, il n’est ni bâton ni vertu, ce n’est pas un bien, il ne peut être vendu, ce n’est pas le tien, il se tape de ton statut, utilises le comme il vient, car rien de toi n’est attendu.
U comme ultimatum
Les cumulus d’une vie, tumultes furieux, fulgurante pluies, nuages sulfureux, ceux qui obscurcissent l’humeur, ceux qui décuplent les peurs se constituent usuellement par le cumul. Le cumul de quelques futilités obnubilantes, cumul d’inquiétudes ambulantes, d’épluchures d’incertitudes lugubres qui, une nuit, s’unissent et créent une voilure distendue, insalubre, unique à chacun, au-dessus de l’humain démuni qui n’a pas vu la pluie venir. Dur de s’en prémunir. La voûte azur devient obscure et s’affaisse, l’humain lutte. Mais plus la lutte dure plus l’humain diminue, acculé par la surcharge têtue, à genoux il survit mais ne vit plus. Les utopies tombent en ruine, le futur est détruit, ne subsiste que l’acide bruine, qui troue le plus robuste de tous les parapluies.
Survient alors l’ultimatum le plus sauvage.
S’avouer vaincu par les nuages ou scruter l’univers humide pour y trouver un guide.
L’une de ces solutions est aisée. C’est la chute. L’ultime hurlement, le ‘CHUT’. L’autre est ardue, semée d’embûches. C’est oser utiliser la capuche d’humains proches, c’est se procurer une accroche, même minus, pour annuler rien qu’une minute le tumulte du cumulus. C’est supposer qu’il est possible de le duper, ce nuage. Inutile de stipuler quelle rue fut la mienne. Sachant l’ulcère interne que cause la tempête, je n’eus pu me résoudre à l’imputer aux autres. J’eu crée le déluge, celui qui me fit tant suer, j’eut été le transfuge, le suppôt du geôlier. J’opta pour la distribution. Si je subtilisais à chacun de mes amis, un fil, une plume de leur touffu duvet, j’aurais certes une parure désunie, mais enfin une parure contre cette foutue pluie. Et c’est ce que je fis. Je réunis plume après plume, me délestait de mon enclume, pu chaque nuit plus m’élever, jusqu’à ce qu’une nuit d’été, je sus la brume se dissiper, je vis les tons se raviver, il me plût alors à penser que du tumulte j’étais sauvée.
V comme voler
Quand le vacarme de la vie vient décevoir ou crevasser la cervelle, je deviens avide d’aventures, de dérives nouvelles. Je veux voler. Voler sans vocation, sans le devoir de viser ni la voûte ni le pavé, voler pour l’évasion, voler pour raviver les vibrations de mon ventre à mes lèvres. Mauvaise élève, j’avancerai à l’aveugle, suivant des curvilignes, je bavarderai seule sur la pie ou le cygne. Sur mon flanc s’inventeront des ailettes duveteuses, couverture pour rendez-vous d’orage, brise vent, sac de voyage. Virevoltant dans les virages, mon être vaporeux rejoindra les rivages abreuvoir avant de s’envoler à nouveau, ni vite, ni haut, ni en cavale ni combative, juste active dans la divagation. Je ne suis pas naïve, mon rêve n’a de valeur qu’en tant que rêve, mais suffit à raviver l’ivresse. Aussi quand le cerveau se met à dériver, je m’en vais trouver la lumière, j’ouvre mes paumes et pouces croisés, j’invente ma volière et fait battre les ailes de mes mains double V.
W comme week-end
Dans le tramway de la vie, le week-end pour oim c’est wagon lit et wagon bar, samedi c’est kawa Wakanim avant que l’escouade ne s’anime et qu’ça parte en foire.
Après c’est l’Powerade dans l’whisky, si t’es fancy t’ajoute une rondelle de kiwi. Le dernier Halloween m’a appris à toujours check les brownies, la weed change tous les bois en Hollywood, toutes les angoisses en cool mood, mais you know that car j’lai d’jà dit.
J’suis un Witcher wish perchée au white spirit, un clown qui swing sur d’la world music, mon corps une Volkswagen pétée avec les warnings allumés. Un peu d’Worcester dans l’cimetière, le dernier joueur boitera parfois jusqu’aux waters.
Ce soir j’veux la win mais j’prétends p’têtre à un Darwin Award, mes potes me trouvent awkward quand j’m’égosille sur « I will survive ». Perchée après avoir lâché la D dans la Budweiser, Newton avait capté que j’serai down, dans deux ou trois heures. Un p’tit chewing-gum apaise ma gueule serrée d’rottweiler, j’aboie sur les voitures car mon esprit est parti bivouaquer, j’aligne pas trois mots sans tout faire foirer. Si ce week-end est un western, j’suis l’tumbleweed en arrière-plan, passant de crew en crew pour voir si j’suis plus à l’ouest qu’les autres gens. J’me sens OVNI genre Roswell, poétesse genre Criquette Rockwell, waouh ça y’est que j’déblatère sur tout et n’importe quoi, j’me sens plus newsletter que twitter, mon oeil à droite à gauche se fixe, ouais chaque week-end dans ma che-bou c’est la moiteur et le grand mix.
X comme xénomorphe
J’expire pour m’exprimer et j’aspire à expier mes crimes, j’affirme que j’existe par l’acceptation de mon altérité, j’excuse la version furax et celle pas dans l’axe, j’excuse la version extrême et la version laxiste. Car exister c’est exhiber les facettes exotiques vers l’extérieur, c’est exulter par l’extraction de sa pudeur. C’est fixer l’expression figée d’une photo, examiner les exécutions passées, et excuser, comprendre, exhumer parfois pour apprendre. Mon ex-moi est-elle ex æquo avec mon existant présent ? Les pages de nos cortex forment-elles le même codex ? Suis-je toujours la morveuse excitée de sixième ? Et l’excédée de troisième ? Et de proche en proche, d’extrême en extrême, suis-je celle qui a commencé ce texte ? Oui. Non. Il s’agira de ne pas faire une fixette, se rendre anxieuse jusqu’à l’asphyxie, s’intoxiquer à l’anthrax pour que tout parte en boxon ou pour enfin être relax. Je suis xénomorphe. Vous aussi. Je prends autant de formes que de secondes d’existence. Cela n’excuse ni mes comportements passés ni mes futurs. J’étais moi quand je les ais exécutés, je serai moi quand je les exécuterai. Mais je ne suis pas elle dans ce temps présent d’réflexion. Je n’existe déjà plus. Je l’ai remplacée. Je suis xénomorphe. D’expérience, imprévisible. C’est là l’excitation de l’existence. Je ne sais pas qui je suis. Je sais que je ne suis pas plus que ce que l’extérieur pense que je suis. Et s’ils le croient, alors c’est exact. Je suis préfixe, je suis contenu, je suis suffixe. Je suis ce texte. Je suis prétexte. Je suis XX et XY.
Y comme yeux
Dans ses yeux y’avait tout. Y’avait comme un abysse, c’était l’antonyme de banal. Dans l’abîme de ses pupilles on voyait la vie, la mort aussi, c’était effrayant et royal. Isis et Osiris se baignaient dans ses iris spectrales. C’était comme des Rayban rayées, en s’y plongeant on voyait son reflet plein de failles, tous les revers de toutes nos médailles. Mes ses paupières, chatouillant nos drames en rythme, nous poussait à nous confier. Comme une invitation à l’analyse, comme une cure ou une dialyse. Combien en a-t-elle entendu, des pensées en yaourt s’aligner sous ses yeux mystérieux ? Combien a-t-elle vu de boyaux se cracher à ses pieds en petit tas poussiéreux ? Sans un bruit, ses cils balayant ses cernes en un signe d’écoute, elle prend. Les kilos d’asphyxie braillés vers elle atterrissent dans ses yeux. Mais ses yeux sont magiques. Ses yeux ont la brillance d’une peinture acrylique. Ils ne sont pas du genre à s’apitoyer. Chaque cataclysme reçu vient catalyser leur puissance. Chaque sanglot fait redoubler leur flamboyance. Elle est joyeuse car elle sait le don qu’elle possède. Ses yeux effacent. Ils soignent. Ils aident.
Z comme zapper
La vingt-sixième. Quelle zizanie. Si à la vingt-sixième t’as pas déjà zappé, p’têtre que t’es pas un d’ces zombies amnésique d’la buzz culture bronzée, qui zappe zappe zappe comme on zigouille les mouches à la tapette. Un d’ces zinzins d’la zapette. P’têtre que tu t’es amusé, si oui c’est un honneur. P’têtre tes zygomatiques sont sorties de leur zone de malheur. C’était zarb’ comme exercice, j’espère que ça vaut pas zéro. Mais un zéro vaut mieux qu’un pas noté, et j’inscrirai mon blaze, et j’serai moins blasée. De zig en zag et au gré du zéphyr, j’ai écouté ma muse et aussi mes désirs. Amoureuse transie des lettres et des humains, j’ai saisi mon calepin comme imposé, de mes humeurs j’ai composé. Mais à trop s’acharner on s’isole, à trop s’isoler on moisit, à trop moisir on s’étiole. Dans ce grand zoo je suis zèbre, faite de rayures et de zigouigouis de bas de pages, mais bien en place dans cette grande cage, il est aussi pour moi l’heure de zapper. Mais ce n’est que partie remise, car en amour comme à l’écrit, croyez-moi, tout part d’un cri, et je refuse d’être sans voix.
A, B C Djà, E… fini, ça m'fait d'l'Fet. Gspère que vous êtes pas trop avHI. J suis arrivée, a Kler tous les LMents, sans N, pas trO, Psiblement. Q-cul parfois, dupR souvent, Soufflée, manque de Tchnique, Usurpatrice. J’ai Vcu 9 mois avec ce projet, j’ai tout Wrifié, mon objectif était fXé, j’ai apprY, verlan, latin, j’en sortirai plus grande demain. Merci à celles et ceux qui m'ont écoutée, lue et conseillée, sans vous tout cela serait bien tiède, si j’ai compris un truc, c'est qu’on n’est pas complets sans Z.
Comments